Sylvain Cormier, Le Devoir, vendredi 24 octobre 2008

Au recto, cette fière tête. Mèches au vent, regard résolu: 14 ans de dur métier dans ce regard. Au verso, des agates dans une main tendue, comme autant de chansons patiemment glanées, amoureusement polies, offertes. À l’intérieur, des immortelles, rien que des immortelles, ou presque. Du Barbara, quatre fois Barbara. De Brel, pas n’importe laquelle: La chanson de Jacky. D’Anne Sylvestre, l’essentielle Petit bonhomme. La belle des belles de Sylvain Lelièvre: Qu’est-ce qu’on a fait de nos rêves? Du Rivard supérieur: Le retour de Don Quichotte. La bouleversante Mommy de Gélinas et Richer, salut à celle qui la créa, Pauline Julien. De la part d’une interprète aussi intraitable que Paule-Andrée Cassidy, qui a choisi quatre albums durant de ne rien chanter d’évident, déterrant Fragson, explorant Vigneault, célébrant Boby Lapointe, défendant Tomas Jensen, le geste en est un d’ouverture. Cet admirable cinquième disque, l’essentiel d’un spectacle enregistré piano-voix avec l’inestimable Bruno Fecteau en mai au Palais Montcalm, sera celui qui rejoindra le plus grand nombre, ou ne sera pas.

Marie-Christine Blais, La Presse, dimanche 19 octobre 2008

Rien n’est plus éloigné de Star Académie que la chanteuse Paule-Andrée Cassidy, absolument anti-glamour. Et pourtant, ceux qui ont découvert ou redécouvert le beau métier d’interprète notamment grâce àStar Académie pourraient vraiment aimer cet album où Paule-Andrée Cassidy reprend à sa façon (seule, accompagnée par un piano) des chansons superbes, signées Barbara, Vigneault, Brel, Renaud, Sylvain Lelièvre, Rivard, Aragon… Sur cet album enregistré devant public (qu’on entend toutefois pas, volontairement), la brune Paule-Andrée joue comme jamais de son chaleureux timbre grave et clair, avec une intelligence du texte, une conviction et une intention remarquables. Cela est fait avec des moyens fort modestes. Mais quand on peut compter comme elle le fait sur des chansons aussi fortes(essayez de ne pas avoir la gorge serrée pendant Mommy, chantée en duo avec sa fille, ou pendant Le retour de Don Quichotte), un pianiste aussi inspiré que l’est Bruno Fecteau (également au clavier Rhodes) et des idées inusitées (adapter en québécois la terrible The Curse of Millhaven de Nick Cave ou reprendre une grande chanson espagnole popularisée par Mercedes Sosa), on obtient un disque riche de beauté, de simplicité et d’intégrité. Classique ? Oui, mais pas académique. Ni star.

Valérie Lesage, Le Soleil, samedi 18 octobre 2008

C’est un album live différent des autres. Il n’y a pas sur ses plages le souvenir d’une tournée; les quelques spectacles donnés au printemps dernier au Palais Montcalm à Québec n’ont été que le prétexte à l’enregistrement de ce disque. Paule-Andrée Cassidy voulait capter l’empreinte vibrante d’une prestation devant public et elle a eu raison. Car jamais avant sur un enregistrement on ne l’avait sentie aussi engagée dans ses chansons. Artiste-interprète capable des plus subtiles nuances, elle offre son regard personnel sur des oeuvres souvent moins connues de Vigneault, Barbara, Lelièvre et Brel, notamment. Sa belle voix grave devant, accompagnée du piano de Bruno Fecteau, elle réinvente magnifiquement L’aigle noir dont elle fait une berceuse. Autre moment fort: Mommy, chanson sur la langue menacée, en duo avec sa fille. Le choix d’une pièce de Renaud convient un peu moins bien à la chanteuse, mais autrement, voilà un beau disque.

Sylvain Cormier, Fréquence libre – radio de Radio-Canada, 14 octobre 2008

« J’ai une sorte de mea culpa à faire. (…) je trouve que depuis maintenant 14 ans Paule-Andrée Cassidy [sert les répertoires] admirablement et j’en ai pas assez parlé. (…) Ce qui est remarquable, c’est pouvoir en arriver après 14 ans à ce minimalisme, c’est-à-dire une voix, un piano, parfois seulement des voix et que tout soit là et que la sensibilité permette comme ça des émotions aussi justes. Moi je m’incline devant l’art d’interpréter quand c’est à ce degré-là et je crois que ça nous donne le goût d’aller écouter ses 4 autres albums ».

Denys Lelièvre, Voir, jeudi 21 décembre 2006

Avec ce nouvel opus, Paule-Andrée Cassidy s’affirme comme l’une des voix importantes de la chanson au Québec. Métis est assurément l’un des plus beaux albums parus en 2006. Les arrangements, réalisés par l’interprète conjointement avec ses musiciens (Bruno Fecteau, Étienne Lafrance, Simon Proulx et Pierre Tanguay), confèrent une grande unité à des chansons provenant d’horizons différents. Textures enracinées dans la tradition mais ouvertes à la modernité. À des textes poétiques de Brassens, Fernay et Neruda se greffent des textes de Reggie Brassard (Yvy et Reggie) dont la langue avoisine celle de Fred Pellerin. La voix de Cassidy livre avec une grande émotion des chansons toutes neuves qui sont de vrais bijoux: Erreur (Stéphane Robitaille), Une rivière (Reggie Brassard / Yves Desrosiers), Un amour de rien (Nelson Minville). 4 étoiles.

Jean Beauchesne, Le journal de Québec, samedi 21 octobre 2006

Métis, pour mélange; assimilation de l’autre, de l’inconnu. On la connaissait chanteuse, avec une affection particulière pour la grande chanson et ses interprètes. Respectueuse de la tradition et de ses conventions. Surprise. En s’entourant de fortes personnalités musicales et d’auteurs singuliers, elle s’affirme comme une interprète solide, féline, délurée. Les mots que tu as pour voix, effets et percussions est un exemple éclatant de ce métissage entre tradition et nouvelle chanson. Il en va ainsi pour tout le répertoire, sur les mots de Reggie Brassard (Ivy et Reggie), Sophie Anctil, Nelson Minville; sous la direction musicale de Bruno Fecteau, assisté d’Étienne Lafrance, Simon Proulx, Pierre Tanguay et la participation spéciale de Bïa et les Charbonniers de l’Enfer. N’hésitant pas à pousser l’aventure encore plus loin en chantant en espagnol Georges Brassens et Pablo Neruda. C’est Sylvain Lelièvre qui doit être content. Chaleureusement recommandé. 4 / 5

Isabelle Guilbault; Radio de Radio-Canada à Québec; 26 janvier 2006

Le commentaire qui résume le mieux la soirée c’est : eh que ça fait du bien des bons spectacles comme ça, des belles artistes comme ça, qui font pas de compromis, qui nous offrent vraiment un produit fini, bien fignolé, intelligent, quelqu’un qui n’a pas peur d’être intelligent, qui fait pas de racolage du tout (…)
Quand elle chante une chanson, elle fait corps avec elle, non seulement elle y prête sa voix, qui est magnifique, mais également l’expression de son visage, l’expression de son corps, elle danse, elle bouge (…)
Elle a d’abord étudié au Conservatoire d’art dramatique de Québec, là où elle a découvert qu’elle avait une voix, et quelle voix, et c’est à partir de ça depuis plus de dix ans, qu’elle s’est mise à interpréter les textes des autres, mais avec énormément de talent et en plus elle est entourée de quatre musiciens exceptionnels avec lesquels elle a une belle relation de respect. Ça se respecte entre eux et ça respecte les textes, les chansons qu’ils nous offrent (…)
C’est vraiment un petit bijou dans un écrin. Vous sortez de là, vous flottez sur un petit nuage parce que des interprètes comme ça, il ne s’en fait presque plus (…)

Robert Léger, Tous les matins, Télévision de Radio-Canada (Québec), 2003

Paule-Andrée est fabuleuse de justesse d’émotion, de retenue intelligente, d’intériorité, j’ai rarement vu quelqu’un être à ce point habité par la chanson, par l’émotion qu’elle est en train de véhiculer. (…) une grande interprète, si vous la voyez en spectacle, allez-y, courez !

Sam Leresche, spectateur de L’Esprit Frappeur (Suisse), 2004

Ah, mes amis, quelle soirée! Cette Paule-Andrée  est une merveille méditerranéenne, ambrée, suave, ample, douce, flatteuse, sucrée, moelleuse, caressante, fraîchement acidulée comme ces vieux alcools « qui redemandent », qu’on boit sans modération.

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